lundi 16 juin 2014

PATACHOU


Née le 10 juin 1918 à Ménilmontant, Henriette Ragon est fille unique d’un artisan céramiste et d’une mère au foyer. 
Marchande de chaussures, pâtissière, antiquaire, elle a ouvert en 1948 un restaurant sur la butte Montmartre. Poussée par ses clients, elle s'est mise à chanter quelques refrains populaires en fin de soirée et l'interméde deviendra bientôt célébre dans le quartier. Armée d’une paire de ciseaux, elle coupait sans vergogne les cravates des célébrités et des anonymes, qu’elle accrochait ensuite au plafond de son établissement. Cette coutume en a fait une légende dans le milieu de la nuit . Maurice Chevalier, séduit par sa gouaille, l'a poussée à se lancer pour de bon dans la chanson.
En 1950, sous le pseudonyme de Lady Patachou, elle a entamé une tournée des cabarets de Montmartre. Sa voix rauque a attiré parisiens et touristes reprennant en cœur "Bal petit bal""Rue Lepic" ou "Un gamin de Paris".
L’année suivante, elle s’est imposée définitivement en première partie d'Henri Salvador, à l’ABC, mythique salle de l’époque. Son interprétation magistrale de "Mon homme", que chantait autrefois Mistinguett, a mis en valeur ses talents de comédienne.
En 1952, elle a placé en première partie de son spectacle un débutant timode mais qui promet, Georges Brassens.
Les deux complices
"Une gamine française avec un nom fascinant" : c’est ainsi que la presse américaine définit Patachou en 1953 pour son triomphe au Waldorf-Astoria de New York, avant de sillonner plus de cent mille kilomètres sur le continent du Nord au Sud. C'est en Amérique quelle a jeté son titre de Lady des premières années aux orties. Retour à Paris, au Théâtre des Variétés, en avril 54, avec de nouvelles chansons signées Ferré et Brassens.
Plaisanterie Vieillotte

Après une première apparition au cinéma dans "French Cancan" de Jean Renoir en 1955, Patachou poursuivra une carrière internationale, avec de nouveaux succès tels "La bague à Jules", "Voyage de noces", ou encore le refrain célèbre d’une autre de ses découvertes, "Bal chez Temporel", de Guy Béart.  En 1957, elle s'est produite à l’Olympia et à Bobino.
La vague yé-yé ayant balayé l’ancienne génération. Patachou, à son retour en France à la fin des années soixante a chanté dans de petits cabarets ou au restaurant de la Tour Eiffel. En 1972, son tour de chant au Théâtre des Variétés lui a permis de renouer avec le public de ses débuts. Elle est revenue régulièrement sur scène, mais a passé plus de temps au théâtre et quelques brèves apparitions au cinéma.

Hymne à l'amour 
Suivi d'un texte fabuleux mais pas moyen de vous l'offrir autrement qu'en cliquant là
Et édition argentine

1 commentaire:

  1. Merci les amis ! Sûr que ça fait pas tache (où, d'ailleurs ?)

    On peut toujours réécouter la chouette émission que France Musique lui a consacrée l'an dernier ici.

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