mardi 5 novembre 2013

 Trénet et Landru


    Henri Désirée Landru, dit "Le Barbe-Bleu de Gambais" ne fut pas qu'un assassin pour le moins mysogine (11 femmes avérées) d'avant qu'on n'invente l'appelation serial killer aoc.
En plus d'être aussi un escroc, il fut un "planqué" de la guerre 14-18 qui pratiqua artisanalement ce que les généraux réalisaient en même temps à l'échelle industrielle (ce n'est pas une excuse mais ça relativisera une époque sanglante) .
Il utilisa plus de 90 fausses identités pour attirer les femmes qu'il découpait ensuite.
L'horrible individu se révéla un humoriste consommé lors de son procès en 1921 avec des réparties comme « Moi ? J'ai fait disparaître quelqu'un ? Eh bien, ça alors ! Si vous croyez ce que racontent les journaux ! » ou bien « Vous pleurez Landru : vous éprouvez le besoin de libérer votre conscience ? » — « Oui, je pleure mes fautes, je me repens... j'ai des remords... je pleure parce que je pense qu'avec tout le scandale fait autour de mon nom, on a appris à ma pauvre femme que je l'avais trompée. »
Et pour finir  « Monsieur le curé, je vais mourir et vous jouez aux devinettes » à l'aumonier qui, au pied de l'échafaud, lui demandait s'il croyait en Dieu.
Il fallait donc tout le talent de Charles Trenet pour oser en faire cette joyeuse facétie en 1963.


2 commentaires:

  1. Et le meilleur film sur Landru... Monsieur Verdoux, de Chaplin, qui lui valut un refus de son visa américain (sa critique des gouvernements et de la guerre - l'artisanat de Landru par rapport à l'industrie des généraux - le firent accuser de communisme par le Mac Carthysme).

    Landru a aussi dit au procureur, "j'aimerais avoir deux têtes pour pouvoir vous les offrir".

    Il paraît (mais je ne saurais citer mes sources) qu'il ne tua que des femmes riches, et que ses autres maîtresses le jugeaient un amant très doux et prévenant.

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