mardi 24 janvier 2017

Adios Sven. Un autre Parabellum disparait

Logique perverse des blogs, malgré la supposée actualité de la chose, il est des moments où on n'a guère envie de se précipiter sur son clavier pour rendre hommage à un disparu et d'autres où on ne peut, non plus, s'empêcher d'envoyer un dernier salut à l'artiste. Une fois la mauvaise nouvelle digérée.
Quatorze mois après la disparition de son complice Schultz, six ans après celle de Roland Chamara (bassiste original) c'est au tour de Sven de lâcher la rampe.

Sven "Lava" Pohlammer est né en 1957 à Santiago du Chili.
Après quelques débuts avec des groupes underground, il choisit la voie de pas mal de Chiliens après le putsch du 11 septembre 1973 : l'exil. Il zone donc en Espagne, participant aux balbutiements du punk ibérique avec Basura. Expulsé en France pour vagabondage, il joue avec Andrew More, auteur Anglais chantant en français, avant d'intégrer des compagnies chorégraphiques et de monter les Ex Babies.
Puis, il rejoint Parabellum comme guitariste intérimaire en 1986, le temps d'enregistrer le premier album.
L'intérimaire restera dans le groupe jusqu'à sa fin.



On se familiarise, dès lors, avec son amabilité sans faille, ses tenues sorties d'un cauchemar de chiffonnier et son jeu inspiré de ses héros guitaristes des années 70.
Parallèlement, en 1995, il crée le groupe Gas Gas Gas avec Marrucha Castillo et Patrick Lemarchand, aux textes exclusivement en espagnol.
En 1997, dans l'euphorie provoquée par le soulèvement zapatiste et le phénomène de mode qui en résulte, il forme Flor del Fango avec Alejandro Marassi, Marucha Castillo et Napo Romero (ex Chihuahua) entre autres.
 


Il avait depuis monté un autre combo aux reprises surprenantes, moitié rock, moitié métal, le Bal des enragés.
Il s'est éteint il y a une dizaine de jours, le 11 janvier 2017.

11 commentaires:

  1. Je crois bien que ça fait davantage que 14 mois que le compère Schultz a bu sa dernière bière... Mais trève de chipotage: Il y a un certain nombre certain d'années, et même de décennies, j'étions jeune, beaucoup plus jeune, et j'allions à un concert de Parabelpomme, que je n'avions jamais vu, à l'Espace Ornano, lieu périphérique zonagé vers la porte de clignancourt -qui signifiais à l'époque qu'à peine tu clignais des yeux que tu te recevais une mandale... Bref (soyons). y'avait, sijenemesouvienbien, les Oidgts en première partie, éphéméride duo composé d'une des Titi Béru et de Nobru des Ludwig Von Légion 88. Devant le groupe, y'a un type avec des genres de pattes d'ef latinos qu'a des dgebas accrochés tout le long de ses guibolles de futal. Voilà que je me marre "Oah, ce gars-là, quand que le pogo des Parabelpom y va commencer, avec ses dgebas le long de ses gambettes, y va se faire déchirer la couenne sévère !" pensèje touzaut. "Ouah débile de hippie débile genre adam & The Ants débile" me dis-je en mon moi-je profond. Et v'là que c'est zautour de Parabelpom d'entamer le set. Et v'là-t-y pas que le gars avec ses gambettes en dgebas y monte sur scène et y joue...
    Dans l'mille Mimile, c'était Sven.
    J'ai eu l'occaz de le(s) revoir moultes fois et jamais plus me suis-je moqué de ses dgebas (malgré une belle ritournelle d'RAS qui m'y encourageait).
    RIP (au lin).

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  3. Paie ta référence (toudmême): https://www.youtube.com/watch?v=W4RVvnMJqMk (désolé du comentairesuprimé, mais y'avait pas la fin d'la ralmo)

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  4. Vingt-huit mois, précisément. Ça passe si vite que je ne m'en suis même pas rendu compte.
    Et une jolie description de notre néo-hippie, neo-mariachi, neo-hardeux. Aaah, l'Espace Ornano...
    Salud !
    Jules

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  5. Ouais, salud. Et merci zencore pour vot' blog - ey déoslé de pas avoir répondu à ton mail mais ici je tâche de joindre les bouts. Vivement qu'on crève 2017 ! Oi !
    Là je m'écoute Tulaviok et c'st pas mal nostalgique aussi...
    Vive la sociale et le petit vin blanc qu'on boit sous les tonnelles quand les femmes sont belles.

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  6. Suis même pas nanar, c'est dire (ou si peu beaucoup) : https://www.youtube.com/watch?v=hfpnoDFdxOo mais ça fait penser à Sven un peu du coup (de surin).

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  7. Perso, j'ai jamais adoré cette chanson, trop cliché, trop pompier, trop grandiloquent.
    Du Léo Ferré pas en forme, quoi.
    Mais la version a le mérite de dépoussiérer.
    Et Oï, donc !
    J

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  8. Perso, j'ai jamais kiffé Léo Ferré, trop grandiloquent.
    Après, je savais pas qu'il avait été pompier. Malgré l'uniforme, ça sauve des vies ces machins.

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