Ce poète chansonnier vierzonnais fit les beaux jours du cabaret montmartrois du Chat Noir à Paris dans les années 1880. Il était contestataire et n'épargnait aucun de ses contemporains. Ce précurseur du surréalisme avait pour arme l'humour (noir) qu'il maniait comme personne. La politique, les faits divers, la publicité ou l'érotisme étaient ses thèmes de prédilection.
En
1763, la commune de Sancerre dans le Cher compte un nouvel habitant
d'origine écossaise,Edouard
Mac-Nab (1740-1814)
écuyer et garde du Roi. L'arrière-grand-père du poète venait de
s'installer en Berry. Quelques années plus tard, le 4 janvier
1856, Jean
Valérien Maurice Mac-Nab vit
le jour dans la propriété familiale du Château de Fay à Vierzon,
vingt minutes après son frère jumeau Donald.
Les parents étaient propriétaires terriens et le
père, Edouard(1811-1885)
fut également maire de Vierzon-Villages de 1850 à 1852.
Toutes ces idées progressistes allaient baigner l'enfance de Maurice et l'influencer plus tard. Très vite des problèmes financiers et des mauvais placements entraînèrent la vente des terres, des fermes puis du Château de Fay en 1872 à un industriel, Célestin Gérard, fondateur de la Société Française de Matériel Agricole et Industriel. Ce qui ne manqua pas d'ajouter à la rancoeur contre les capitalistes. En 1874 il poursuit ses études avec son frère Donald en classe de rhétorique, au Petit Séminaire de la Chapelle Saint Mesmin (Loiret) fondé par MonseigneurDupanloup. A cette même époque, ses parents et une partie de la famille sont partis s'installer en Algérie avec l'espoir de faire fortune. L'opération sera un échec et son père Edouard reviendra mourir à Vierzon chez sa soeur en 1885 dans un banal accident domestique. En quittant le Petit Séminaire, Maurice fait son service militaire « qui ne devait guère convenir à son tempérament, mais il a achevé son temps convenablement avec le grade de Maréchal des Logis Fourrier d'Artillerie » au dire de son frère. Après la quille vers 1877, Maurice monte à Paris et devient employé des Postes.
Employé modèle, il le restera toute sa vie. Sa famille étant ruinée il n'avait guère le choix. Mais la passion de l'Art le brûle. Il écrit, il dessine. En 1878 Emile Goudeau fonde le club des « Hydropathes » rive gauche, Mac-Nab y fait ses premiers pas avec ses morceaux « Les foetus », grand classique de l'humour noir et « Les poêles mobiles », texte publicitaire alternant les couplets lyriques avec l'annonce de la réclame. En 1879 il écrit « Un bal à l'Hôtel de Ville » où il plaisante le conseil municipal de Paris. Ce qui lui vaut des ennuis, mais le Général Pittié, chef de la Maison Militaire du Président de la République Jules Grévy, arrange les choses. Le poète a 23 ans, Monsieur Grévy l'excuse en disant « qu'un homme politique doit savoir avaler un crapaud tous les matins ». Dans ce texte, il blague également le « peuple » qui se laisse manipuler en échange d'un festin. Sa réputation est faite au Quartier Latin et « ses monologues y firent fureur ».
Toutes ces idées progressistes allaient baigner l'enfance de Maurice et l'influencer plus tard. Très vite des problèmes financiers et des mauvais placements entraînèrent la vente des terres, des fermes puis du Château de Fay en 1872 à un industriel, Célestin Gérard, fondateur de la Société Française de Matériel Agricole et Industriel. Ce qui ne manqua pas d'ajouter à la rancoeur contre les capitalistes. En 1874 il poursuit ses études avec son frère Donald en classe de rhétorique, au Petit Séminaire de la Chapelle Saint Mesmin (Loiret) fondé par MonseigneurDupanloup. A cette même époque, ses parents et une partie de la famille sont partis s'installer en Algérie avec l'espoir de faire fortune. L'opération sera un échec et son père Edouard reviendra mourir à Vierzon chez sa soeur en 1885 dans un banal accident domestique. En quittant le Petit Séminaire, Maurice fait son service militaire « qui ne devait guère convenir à son tempérament, mais il a achevé son temps convenablement avec le grade de Maréchal des Logis Fourrier d'Artillerie » au dire de son frère. Après la quille vers 1877, Maurice monte à Paris et devient employé des Postes.
Employé modèle, il le restera toute sa vie. Sa famille étant ruinée il n'avait guère le choix. Mais la passion de l'Art le brûle. Il écrit, il dessine. En 1878 Emile Goudeau fonde le club des « Hydropathes » rive gauche, Mac-Nab y fait ses premiers pas avec ses morceaux « Les foetus », grand classique de l'humour noir et « Les poêles mobiles », texte publicitaire alternant les couplets lyriques avec l'annonce de la réclame. En 1879 il écrit « Un bal à l'Hôtel de Ville » où il plaisante le conseil municipal de Paris. Ce qui lui vaut des ennuis, mais le Général Pittié, chef de la Maison Militaire du Président de la République Jules Grévy, arrange les choses. Le poète a 23 ans, Monsieur Grévy l'excuse en disant « qu'un homme politique doit savoir avaler un crapaud tous les matins ». Dans ce texte, il blague également le « peuple » qui se laisse manipuler en échange d'un festin. Sa réputation est faite au Quartier Latin et « ses monologues y firent fureur ».
En
1881 à Montmartre, un artiste peintre, Rodolphe
Salis,
ouvre un cabaret, « Le Chat Noir », dans un ancien bureau de Postes
désaffecté, au 84 Boulevard de Rochechouart. Mac-Nab y
rencontre un succès foudroyant, mais, au nom des bons sentiments, il
ne sera jamais payé, si ce n'est en alcool. En 1885 le « Chat Noir
» déménage au 12 rue de Laval (actuellement rue Victor
Massé). Maurice
Mac-Nab chante
« L'expulsion des Princes », un pamphlet anarchiste traitant de
l'écartement du pouvoir des membres de l'ancienne famille royale. Un
véritable tube qui accompagnera le théâtre d'ombre de Caran
d'Ache et
plus particulièrement « L'épopée », retraçant les conquêtes
napoléoniennes.
Maurice est
employé des Postes le jour, chansonnier la nuit, sa santé est
défaillante. En 1886 c'est la parution d'un premier recueil de
poèmes illustré par lui-même « Les poèmes mobiles », l'année
suivante un second « Les poèmes incongrus ». En 1887, il
interprète son plus célèbre morceau « Le Grand métingue du
métropolitain ». Ce texte parle d'une réunion tumultueuse au sujet
de la création du métro à Paris, troublée par « les anarchistes
et les blanquistes» avec à leur tête le socialiste Edouard
Vaillant (né
en 1840 à Vierzon, qui est alors son fief politique) militant pour
un financement public « sans intervention des capitalistes ».
Les deux hommes devaient se connaître sans aucun doute, le texte
fait aussi référence à Basly et Camélinat,
deux ouvriers devenus députés et ayant fondé le premier parti
ouvrier à la Chambre.
Il parle aussi « des grèves de Vierzon », qui en compta dix-sept en cette année 1886-1887 et plus particulièrement celle de la Société Française, et de l'énorme mouvement de solidarité que connut le pays à cette occasion, avec en première ligne Edouard Vaillant et ses amis. La maladie le gagne peu à peu. Atteint de phtisie (tuberculose pulmonaire) il va chanter dans les soirées grelottant de fièvre. Tout Paris le réclame. Il compose « Le pendu » et une opérette, « Malvina 1er », avec le compositeur Hireleman, juste avant de partir pour Cannes en 1888, afin de soigner sa phtisie. Il y sera également employé des Postes à mi-temps. Maurice publie des textes dans la presse cannoise, dont « La bataille des fleurs », au pacifisme naïf : « Si les peuples étaient plus sages / Les jours qu'ils ne sont pas d'accord /... / Au lieu de brûler de la poudre / On se battrait avec des fleurs ». De retour à Paris il achève hâtivement une thèse médicale sur « Le mal aux cheveux et la gueule de bois », présentée à la Faculté de Montmartre, tout ça pour de rire bien sûr. Ce fut sa dernière oeuvre. Il reçoit les Palmes académiques et après six mois passés à l'Hôpital Lariboisière, Maurice Mac-Nab meurt le mercredi 25 décembre 1889 à 23 heures, à presque trente-quatre ans. Le 29 décembre, il est inhumé au Cimetière du Père La Chaise dans la tombe de son oncle et parrain Achille de Cheffontaines. Aucune inscription ne rappelle le souvenir du poète…
Il parle aussi « des grèves de Vierzon », qui en compta dix-sept en cette année 1886-1887 et plus particulièrement celle de la Société Française, et de l'énorme mouvement de solidarité que connut le pays à cette occasion, avec en première ligne Edouard Vaillant et ses amis. La maladie le gagne peu à peu. Atteint de phtisie (tuberculose pulmonaire) il va chanter dans les soirées grelottant de fièvre. Tout Paris le réclame. Il compose « Le pendu » et une opérette, « Malvina 1er », avec le compositeur Hireleman, juste avant de partir pour Cannes en 1888, afin de soigner sa phtisie. Il y sera également employé des Postes à mi-temps. Maurice publie des textes dans la presse cannoise, dont « La bataille des fleurs », au pacifisme naïf : « Si les peuples étaient plus sages / Les jours qu'ils ne sont pas d'accord /... / Au lieu de brûler de la poudre / On se battrait avec des fleurs ». De retour à Paris il achève hâtivement une thèse médicale sur « Le mal aux cheveux et la gueule de bois », présentée à la Faculté de Montmartre, tout ça pour de rire bien sûr. Ce fut sa dernière oeuvre. Il reçoit les Palmes académiques et après six mois passés à l'Hôpital Lariboisière, Maurice Mac-Nab meurt le mercredi 25 décembre 1889 à 23 heures, à presque trente-quatre ans. Le 29 décembre, il est inhumé au Cimetière du Père La Chaise dans la tombe de son oncle et parrain Achille de Cheffontaines. Aucune inscription ne rappelle le souvenir du poète…
Et pour finir une interprétation du "Grand Métingue du métropolitain" made in Vierzon
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