mercredi 22 novembre 2017

Henri tachan, humble emmerdeur


Photo de DR
Né en 1939 à Moulins, Henri Tachan passe, dans sa jeunesse d'un pensionnant catholique (il en gardera une rancune certaine) à un boulot de serveur dans un grand hôtel.
C'est à Québec, en 1962, qu'il se met à déclamer des poèmes Chez Clairette, en sortant du turbin.
Rentré en France et passé à la chanson, il ouvre pour Juliette Gréco et enregistre son premier disque en 1965 (prix de l'académie Charles Cros). Puis il fera des premières parties d'Isabelle Aubret, Félix Leclerc, Pierre Perret et même Brassens à Bobino (1972)
Le tout en restant parfaitement méprisé par les médias.
Et en sortant la bagatelle de seize albums entre 1965 et 2007, dont deux en concert et un en catalan.
Fustigeant les français alors dit "moyens", les curetons, les patriotes et l'hypocrisie ambiante, cet emmerdeur n'était pas dénué d'humour.
La preuve, ce 45 tour de 1967 qui colle à merveille avec le prochain sujet de L'Herbe Tendre :



Ayant également tâté de la chanson scabreuse ou tendre, ses textes ont été édités en quatre volumes par les Éditions du square, illustrés par les dessinateurs de l'ancien Charlie Hebdo (Cabu, Gébé, Reiser, Willem, Wolinski)
Le gars a fait ses Adieux à la scène en 2011.
Détails, précisions et curiosités se trouvent sur un site qui lui est dédié.
Un autre titre, java moqueuse d'octobre 1970, On est tous des putes, chantée à Besançon pour l'enregistrement d'un dvd.





5 commentaires:

  1. Souvenirs ! Ma mère l'avait vu en public dans les 80's, et on avait le live à la maison. "On est tous des putes" bien sûr, mais aussi la "Quéquette à Tarzan", "Fais une pipe à pépé", et le génialissime "J'ai pas vécu", qui racontait l'histoire de mon père qui lui aussi avait tâté de l'école de curetons, et l'avait très mal vécu. Une grande énergie sur scène, je pense à celle d'Higelin. Un grand amoureux de la musique classique aussi. Merci pour cette piqûre.

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  2. On se doutait un peu que ça vous plairait, Wrob.
    Mes condoléances à Wrob père pour son passage chez les corbeaux, encore que, pour ma part, j'ai quelques reproches à faire à la laïque, gratuite, obligatoire et... jumelée à une caserne.
    J.

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    1. J'ai moi aussi détesté l'école (g., l. et o.) : peur, solitude, sentiment d'enfermement, effarement, incompréhension... Le comble de la maltraitance est que j'y suis retourné en début de carrière salariale, ne connaissant que cela et les ailes cassées par ce début dans la vie. Heureusement que c'est bien fini.
      Quant à mon père, il n'a malheureusement pas eu de longévité, et je suis persuadé que cette relégation en pension chez les prêtres (sentiment de trahison et d'abandon envers les parents + maltraitance des ratichons) n'a pas été étrangère au fait qu'il a contracté la maladie de l'addiction ayant eu sa peau à 61 ans (tu me diras, ça va encore, c'est pas encore Amy Winehouse, Kurt Cobain, Jimi Hendrix...).

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  3. Il y a toute une collection d'Henri Tachan sur Youtube. Il y a plusieurs perles la dedans. Le grand méchant loup et Les jeux olympiques notamment. Merci de la découverte.

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  4. Et oui, on l'a nous-même oublié trop souvent.

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