vendredi 27 janvier 2017

Archives du scopitone (5) Lulu et le Désossé

Sil fallait encore une preuve qu'on peut avoir été de fieffés réacs et avoir eu un talent indiscutable, en voici une de plus.
Philippe Clay "Le Désossé*" et Serge Gainsbourg, notre "Lulu", ont fait leur petit numéro le 20 février 1964 à l'émission "Demandez le programme".
Au sommaire, un inédit : "L'assasinat de Franz Lehár ".

Pour mémoire, le Franz Lehár en question (1870-1948) fut un compositeur Austro-Hongrois majeur dans un genre mineur, l'opérette. Die Lustige Witwe (La veuve joyeuse) ou Das Land des Lächelns (Le pays du sourire), c'est de lui. 
Ce compositeur fut largement utilisé par le troisième Reich à des fins de propagande et il est venu diriger lui-même la version française du Pays du sourire à Paris en 1941. Grand admirateur du Führer, il n'arrivera même pas à empêcher la déportation à Auschwitz de son librettiste Fritz Löhner-Beda.
On s'interroge encore sur la présence de son fantôme ci-dessous.


Les deux cabotins en profitent, au passage, pour nous interpréter L'accordéon, chanson que Gainsbourg avait refourgué à Juliette Gréco en 1962.
Quand on vous dit qu'ils avaient du talent...

 
* Clay avait tenu le rôle de Casimir le Serpentin (alias Valentin le Désossé) dans le film de Renoir French Cancan (1954).

3 commentaires:

  1. "La beauté semble uniquement donner du plaisir. Elle est plus généreuse. Je me sens charmé seulement et bercé ; je suis pénétré de vérité, de justice et de justesse, d'humanité douée et fière.
    Ne me donne pas à choisir entre le bel ouvrage qui semble affirmer le mensonge réactionnaire et l'ouvrage manqué qui balbutie la vérité révolutionnaire. Mon choix te scandaliserait et le tien, peut-être, me désolerait.
    La beauté est la grande révolutionnaire.
    Bossuet veut me soumettre aux disciplines de l'Eglise. Le noble mouvement de ses rythmes me libère ; la vérité profonde et multiple du détail m'empêche d'entendre le mensonge de la surface et du parti-pris. Bossuet, malgré son dessein, me délivre de l'Eglise plus subtilement que Voltaire.
    "

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  2. Joli ! J'avais déjà connu le saxophoniste du groupe mexicain des années 90, la Maldita Vecindad, qui jouait deux sax à la fois mais trois, c'est du grand art.
    Jules

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