dimanche 31 janvier 2016

Les Standards, bordéliques, malchanceux...


À Bordeaux, à la fin des années 70, tout groupe de rock se devait d'avoir un nom commençant par ST (Strychnine, les Stilettos, STO, les Stagiaires, Stalag, etc.)
En 1978, Philippe Joly, chanteur extravagant, sorte d'Iggy Pop sur Garonne, embarque ses camarades François Renou et Jonathan Hill (deux ex du groupe Control) pour former les Standards, s'adjoignant Jeff Lavergne à la Batterie.
De 79 à 85, ils vont donner plus de 150 concerts en première partie de Little Bob, Higelin, Téléphone, les Dogs, Willy "Loco" Alexander, Iggy Pop ou en tournée "Bordeaux rock" dans le sud de la France en compagnie de Stalag et STO (sic !).

Ce groupe jouait un rock new wave assez peu fréquent en France, qui lorgnait vers des new-yorkais comme les Comateens.
Leur premier 45 tour indiquait "Avions pirates" et "Mr Wilson" là où les titres réels étaient "Divorcer" et "Extralucide". Ça commençait bien !
Changement de section rythmique et ils enregistrent, sous la houlette de Chris Wilson (des Flamin' Groovies et Barracudas)"Nouvelles chaussures, nouvelle voiture", pour la compilation Snapshot(s), tour d'horizon du rock hexagonal de 1983.


  
Après avoir embauché un nouveau bassiste, les Standards gravent un deuxième single avec en face A "Des bruits de la nuit", hommage à Richard Spleen (bassiste de Stalag et Strychnine) et en face B, une pochade sur fond de psychobilly poisseux : "Victime du lavomatic". (On l'a en cliquant sur le titre).
Pour cet autoproduit, ils créent un label, Vengeance, clin d’œil aux Cramps.
Signés par un label, ils sortent un EP quatre titres, "Jack et Jerry".
Manque de bol, ils oublient de mettre le nom du groupe sur la pochette. Les ventes vont se ressentir de cet anonymat et le groupe se séparera peu après.
Phil Jolly a brièvement tenté une carrière solo.

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