mardi 24 mars 2015

Deux heures à tuer

Scénario de Bernard Dimey

 

Un film de Yvan Govar (1965) doté d'une distribution étonnante : Pierre Brasseur en flic (vraiment ?) cynique et fouineur, Michel Simon en balayeur toqué, Jean-Roger Caussimon et Catherine Sauvage en couple de grands bourgeois vicelards, sans oublier l'inoubliable Marcel Pérès en chef de gare.
L'argument est simple : une demi-douzaine de personnes attendent un train de nuit dans une gare autour de laquelle rode un maniaque tueur de femmes poursuivi par une horde de flics.
Tout ça donne un aimable suspense provincial qui se traîne quelque peu mais dont le sain principe est que personne n'est vraiment ce qu'il paraît être.  
Accompagné de quelques mots d'auteurs de Dimey : 
" Depuis que les Allemands sont partis, il n'y a plus de savoir-vivre, plus de respect. Il ne nous reste rien."
"Ah non. Il nous reste tout de même le satyre."  

 
Deux Heures a Tuer par imineo



5 commentaires:

  1. Simon, Brasseur... manquait plus que Gabin et Morgan et on avait Quai des brumes, dialogue d'un autre poète aux immortels dialogues, Jacques Prévert ("Je peins malgré moi les choses cachées derrière les choses!... Un nageur, pour moi, c'est déjà un noyé..." monologue le peintre joué par Le Vigan (qui fuira en Allemagne à la Libération avec son ami... Louis-Ferdinand Céline), juste avant d'aller se suicider dans les eaux du port du Havre (le peintre, pas Le Vigan).
    Content de voir Caussimon et surtout Sauvage, que je n'avais, contrairement aux précédents jamais eu l'occasion de voir à l'écran.

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  2. Je n'ai découvert Alain Jessua que tout récemment et ça vieillit sacrément bien. Je n'ai pas vu son premier film mais, connaissant vos inclinations, ça devrait vous plaire :
    Léon la lune, ou La Journée ordinaire d'un clochard à Paris, film français muet réalisé par Alain Jessua et sorti en 1956. Film sans dialogues, scénarisé par Robert Giraud.

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    1. Encore vous, l'anonyme !
      Ouais, ce film on aimerait bien le zieuter. Malheureusement, il semble peu diffusé...
      Vous trouverez ici quelques infos supplémentaires sur La Lune.
      Bien à vous.

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    2. Précisons tout de même que comme la plupart des films de Govar, celui-ci est loin d'être un chef d'oeuvre.
      Y'a tout de même un certain charme dû au cynisme du scénario ainsi qu'au jeu des acteurs (on y trouve aussi Raymond Rouleau, visible dans le court extrait, qui fut impérial chez Mocky)
      Quant au film de Jessua, j'abonde avec le collègue, on est preneurs.

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    3. Marrant, le scénario m'a tout de suite fait penser à la Cité de l'indicible peur, et après vérification c'est là-dedans qu'à joué Rouleau (dont je n'avais enregistré ni le nom ni le visage), juste l'année d'avant d'ailleurs.

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