vendredi 25 avril 2014

Brassens et Paul Fort


    Brassens a mis en chanson une demi-douzaine de poèmes du Rémois, lui même copain d'André Gide et de Pierre Louys, aède officiel de la troisième république et mis sur liste noire par l'honneur de la poésie française en 1944.*
    Les plus connues de ces chansons sont sans conteste Le petit cheval et La Marine mais j'avoue un faible pour Si le Bon Dieu l'avait voulu qu'on s'envoie ci-dessous juste pour le plaisir :


Georges Brassens - par cdipre

Non content de le chanter, notre moustachu a détourné son Enterrement de Verlaine, celui même auquel il avait collé la même musique que celle de La marche nuptiale pour en faire un Enterrement de Paul Fort. 


Que voici dans une interprétation de Philippe Forcioli, une parmi les multiples qu'on trouve sur le tyoube.


* Les éditions Acratie ont l'excellente idée de rééditer ces jours-ci "Le déshonneur des poètes" de Benjamin Péret. C'est une merveilleuse entreprise de mépris et de démontage des "patriotes professionnels" (selon l'expression empruntée à Malaquais). Rappelons qu'en ce qui concerne la prise de risque, Péret qui s'était enquillé l'Espagne, d'abord avec le POUM puis avec la CNT, avant de faire un brin de résistance n'avait de leçons à recevoir de personne et surtout pas de ces staliniens là.

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