mercredi 26 mars 2014

Marcel Mouloudji

En voilà un qu'on chérit.
Notre kabylo (par son père) breton (par sa mère) est né à Paris en 1922 et aura tout de même fini à Neuilly à sa mort, en 1994.
Membre dans sa jeunesse des Faucons Rouges (jeunesse SFIO) puis mascotte du Groupe Octobre, il attaquera sa carrière d'acteur en 1936 avec Ménilmontant de Guisart et bien sûr crévera l'écran deux ans plus tard avec Les disparus de Saint-Agil de Christian Jacques.
On trouve tout ça et un bon résumé de sa carrière sur ce site ou chez Tata Wiki
Avec l'ami Prévert
C'est dans l'après-guerre (il aura passé cette dernière soigneusement clandestin en évitant le STO) qu'il se fera un nom dans la chanson poussé par Jacques Canetti. Ce qui ne l'empêchera pas de poursuivre sa carrière cinématographique jusqu'en 1977 (une cinquantaine de films à son actif).

Mouloudji en... parachutiste Kanak (!) dans le film Bataillon du ciel

Il aura chanté Prévert, Vian (Le déserteur, c'est lui qui l'a créé*) Dimey, Queneau, Carco et tous les poètes de bon aloi.
Après mai 68, il partira chanter devant les prolos dans les usines occupées et sera une des voix du disque "La Commune** en chansons".
Il chantera également des chants ouvriers ou de la résistance tout en prenant ses distances avec le fier parti de Jacques Duclos (ex-boss des FTP) et Georges Marchais (de la maison Messerschmidt).
Ce qui ne l'empêche pas de ressusciter un répertoire de bal musette avec la complicité de Marcel Azzola.
Son dernier spectacle se fera au Père- Lachaise en juin 1994 (pas de rappels)

* Ce qui le rendra tricard chez toutes les maisons de disques. Il en profitera pour créer une coopérative de diffusion.
** De Paris, bien entendu (les références sont sur l'article sur les chansons de la commune).

Et pour la route, une excellente chanson de et par lui-même.
 

3 commentaires:

  1. Et çui-ci qu' zaviez déjà passé dans une précédente, pasqu' elle est belle...


    http://www.youtube.com/watch?v=1DR_HDpvofM

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  2. Qu'elle est belle cher anonyme...
    Mais qu'il en faut du cran, ou un certain souci de notoriété-n'en déplaise à ce cher Marcel qui faisait bien de tenter son coup, autres temps, autre moeurs...- pour chanter devant ces affreuses fleurs de lys et ce public d'affreux connards (où l'on repense au docu de Jeuland).
    Au moins à notre époque, on ne peut faire son alternative (comme on dit en tauromachie) : c'est Techno ou que dalle ! Nous reste quelques caves secrètes encore... mais chut !
    Radinez avec votre blaze anonyme la prochaine fois,..
    Au plaisir,
    Elliott

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  3. Je songeais hier soir même au parterre de dindes et requins devant lesquels Marcel s' ose... Fantasme chez ces Dames sous la surveillance des imaginaires soupçonneux de leurs riches compromis de vie...
    Les caves oui, elles sont d' agréables retraites pour savourer nos tendres plaisirs sans être dérangé(e)s par des individus que l' on peut vêtir du même sobriquet que ces lieux secrets que vous évoquez.

    Bizardun goraintziak!

    Laurent

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